Histoire du thermalisme de Néris-les-bains

La station thermale de Néris-les-Bains était très importante à l'époque gallo-romaine. De nombreux vestiges attestent du faste de cette époque : les thermes antiques mesuraient vraisemblablement 80 m de long et 60m de large et se composaient de plusieurs bains. Plusieurs campagnes de fouilles ont permis la découverte de grands bâtiments publics et villas. Durant l'époque médiévale, les eaux ne sont pas exploitées. L’usage des bains semble reprendre à la fin du XVe siècle : Charles IX, évoque la présence d’une fontaine d’eau froide et d’un bassin d’eau chaude. Un hôpital thermal est construit en 1724 avec dix lits : six pour les hommes et quatre pour les femmes. En 1755, le tremblement de terre de Lisbonne viendra secouer la France et fera ressurgir la grande source de Néris. Quelques curistes viennent profiter des eaux dans des aménagements modestes dans des hôtels particuliers et villas. En 1812, Boisrot-Desservier est nommé inspecteur des eaux. Dans un premier temps, il équipe sa propre maison de baignoires, de douches et de salons avec billards, et tente de faire construire un nouvel hôpital. Il effectue également des recherches médicales qui apportent une grande notoriété à la station. En 1819, la construction d'un établissement thermal est lancé. Les travaux seront souvent interrompus et des aménagements successifs retarderons la fin du chantier jusqu'en 1853 ! D’autres aménagements sont effectués durant cette période : les anciennes arènes sont aménagées en parc, un nouvel hôpital thermal est bâti, le bain des pauvres, construits à proximité de la source est restauré. La fréquentation de la station est essentiellement modeste : quelques malades s'y baignent à des prix modérés et les habitants ont un accès privilégié 2 fois par semaine. Les premiers aménagements urbains sont réalisés en 1864 : aménagement des voies, parcs et aqueducs pour l'acheminement des eaux. En 1871, la construction de la route Montluçon-Gannat permet de relier Néris-les-Bains à Chamblet. Les baigneurs affluent de plus en plus nombreux vers la station, favorisés par la liaison ferroviaire. Le quartier thermal se développe fortement pour faire face à l’affluence des baigneurs : un casino théâtre est construit, l’hôpital thermal est reconstruit, de nombreuses villas voient le jour. La station thermale se modernise à la Belle Epoque. L’établissement thermal bénéficie d’équipements adaptés aux nouvelles pratiques thermales. L’hôtellerie connaît un véritable essor entre 1920 et 1930. Pour faire face à l’afflux croissant des baigneurs, un plan d’extension de la station thermale est mis en place vers 1921-1923. Un nouvel établissement de bain de première classe est construit en 1930. La ligne de chemin de fer est fermée au trafic de voyageur en 1939, puis au transport de marchandises en 1969. L’établissement thermal est entièrement modernisé en 1999.